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DE LA VILLE DE PARIS.

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CCCIX. — Permission de la Court de Parlement aux Prevost et Eschevins de vendre

DES RIENS ET HERITAIGES DE LA VlLLE.

7 avril i5i4 (Fol. 270 v° ^(,).)

Et par ordonnance de la Court, le sept™⁰ jour d'Avril ensuivant oud. an mil v° treze avant Pasques, a esté permis ausd. Prevost et Eschevins de vendre et aliener à leur discretion des biens et heritaiges de lad. Ville jusques à la somme de huit mil livres tournois, à grace de rachapt perpétuel, aux charges et conditions contenues et declerées en lad. ordonnance dud. vii⁰ Avril.

Par vertu de laquelle ordonnance et permission

de la Court, mesd. s™ Prevost des Marchans et Eschevins, pour moins grevable à la Ville et moindre scandale, sans riens vendre et aliener en particulier, ont vendu sur led. ayde du vin et autres biens et heritaiges de la Ville six cens livres tournois de rente pour huit mil livres tournois, rachetables à quatre fois; lesquelz huit mil livres tournois ont esté employées au fournissement dud. don de xx^m livres tournois <²'.

CCCX. — Proclamation de paix entre le Roy nostre s^c et le roy d'Angleterre.

16 et 17 août i5i4. (Fol. 275 v°(³).)

L'an mil v° quatorze, le mercredi xvi⁰ Aoust fut cryée la paix à son de trompe et clerons à Paris es presences du Prevost de Paris et de ses lieutenans, entre le Roy nostre souverain Seigneur et ses aliez d'une part, et le roy d'Angleterre et ses aliez d'autre part'⁴' ; et ced. jour chanté Te Deum à Nostre Dame de Paris, et au retour faiz feuz de joye par les carrefours en la maniere en tel cas acoustumée.

Et le lendemain processions faictes à l'entour de la Cité, où estoient mess" les Presidens et Conseillers de la Court, et les Prevost des Marchans et Eschevins avecques grant nombre d'officiers et bourgeois de la Viile. Après laquelle procession fut dicte et célébrée en l'Eglise de Paris, par reverend pere en Dieu irions^1, l'Evesque de Paris, une haulte messe "sollempnelle à diacre et soubdiacre et coraulx ⁽⁵'.

CCCXI. — Advertissement de par le Roy touchant l'entrée de la royne Marie d'Angleterre.

23 août i5i4. (Fol. 276 r°.)

Oud. an mil v° quatorze, le mercredi veille s¹Barthelemy xxni" jour d'Aoust, furent mandez par Messeigneurs du Conseil estroit du Roy les Prevost des Marchans et Eschevins de la ville de Paris eulx trouver au lendemain, à sept heures du matin, en l'Ostel episcopal de Paris, pour oyr aucunes choses qui leur estoient à dire de par le Roy; lesquelz s'i trouverent à lad. heure. Et là mons^r l'Evesque de Paris, mess™ le sire Du Bouchaige et tresorier Robertet dirent à mesd. s™ les Eschevins de la Ville, le Prevost absent, que le Roy les faisoit advertir de l'aliance

qu'il avoit faicte par mariaige avecques la seur du roy d'Angleterre <⁶', et par ce moyen entendoit d'ores en avant vivre en paix, et entretenir son Royaume et subjectz en bonne union et transquilité. Au surplus, que lad. Dame devoit faire sa venue et entrée nouvelle en ceste ville de Paris environ la my octobre prochain venant, et que l'on se preparast de la recevoir et honorer ainsi qu'il appartient à telle Dame, seur et fille de Roy, en faisant toutes choses honorables en tel cas acoustumées et mieulx, dont l'on se pourra adviser : car elle sera acompaignée de

O Au Registre, celte ordonnance fait suite immédiatement à notre art. CCCVI, en date du 9 novembre i5i3.

(-) Pour ce don de vingt mille livres au Roi, voy. ci-dessus aux art. CCXCVIII et suivants. — Le reste de la page est en blanc au Registre; puis vient notre art. ci-dessus CCCVII-CCCVIII, en date des 8-14 février.

(3) Au Registre, cette pièce fait suite immédiatement à notre art. CCCVII-CCCVIII.

(*) La trève conclue le i3 mars à Orléans amena la signature du traité de Londres, en suite duquel Louis XII épousa en troisièmes noces (9 octobre i5i4) la sœur de Henri VIII, Marie d'Angleterre, dont il est parlé avec détail dans les art. qui suivent.

(-) Le reste de ia page en blanc au Registre.

(°) Voy. la note 4 ci-dessus.

27.